It is with great sadness that CATR members mourn the loss of a great friend, colleague, and supporter Louise Forsyth.
Dr. Robin C. Whittaker, CATR President
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TRIBUTE
Au nom du Département de théâtre de l’Université d’Ottawa, permettez-nous de témoigner de notre affection et de notre respect pour feu Louise Forsyth. Ce désir profond qui nous habite tous.tes au 135, rue Séraphin-Marion de faire ce geste souligne la richesse et la portée d’une contribution réellement nationale au rayonnement des études théâtrales. À quelque 2000 km de sa Saskatchewan natale, son travail a trouvé des résonnances et une importance à Ottawa que nous ne pouvons passer sous silence.
À quelques reprises, elle a réalisé des évaluations externes de nos programmes avec rigueur et générosité. En fait, force est de constater que Louise Forsyth était l’une des rares personnes qui comprenait réellement le rôle unique assuré par notre école au sein des francophonies ontarienne et canadienne minoritaire et en tant que lieu de mise en contact des traditions théâtrales francophones et anglophones de l’ensemble du Canada. C’est à titre de scientifique reconnue qu’au fil des ans, elle a aussi contribué à des livres et à des dossiers savants dirigés par nos professeur.es. Et comment oublier ses interventions à des colloques tels Histoire, mémoire et représentation/History, Memory and Performance en 2012 et au premier colloque conjoint entre l’Association canadienne de la recherche théâtrale et la Société québécoise d’études théâtrales tenus au Département de théâtre en 2015? Dans ces contextes comme ailleurs, nous nous rappelons l’importance de son rôle de mentore et l’encouragement qu’elle accordait aux jeunes chercheuses chez nous, comme partout au Canada et au Québec. Nous nous souvenons aussi de sa contribution exceptionnelle à l’analyse de la dramaturgie québécoise des femmes du Québec diffusée largement dans les langues de Shakespeare et de Molière : ses textes figurent à ce jour dans les bibliographies de plusieurs cours donnés dans notre unité et sur notre campus. Enfin, comment passer sous silence son apport à l’enracinement des pratiques théâtrales « ouestiennes » et, surtout, fransaskoises?
Pour toutes ces raisons, Louise Forsyth a marqué notre département, tout comme elle a marqué le milieu savant canadien de mille autres façons. Nul ne peut douter qu’elle a fait partie de cette première génération d’universitaires canadien.nes qui a su marier nationalisme, engagement, interventionnisme et rigueur intellectuelle pour mettre au monde un champ d’études. C’est un legs immense. Bonne route, Louise.
Pour le Département de théâtre de l’Université d’Ottawa
Joël Beddows
Yana Meerzon