The 2016 Robert G. Lawrence Prize Committee is pleased to announce that the 2016 Prize has been awarded to:
David Owen for his paper, “Thrills and Chills: Embodying the Fiction at Fan Expos, in Cosplay, and through Intermedial Performance.”
Using his own experience of desiring, acquiring and handling his “skyhook” – a fanfiction prop he freely shared with the audience – as an “in,” Owen literally “hooked” his audience into this highly engaged and engaging exploration of intermedial performance: a contemporary form of interactive theatre that, he persuasively argues, is radically redefining the traditional boundaries between experience and imagination, actor and spectator, fantasy and fiction. Through an impressive fusion of wit and energy combined with great use of secondary sources and graphic/video support, Owen skillfully led his audience through the various levels of personal, economic, technological and social/political critique involved in the deceptively simple activity of game and cosplay at both the international (German, British, American) and Canadian (fanfiction conventions, Edmonton’s Bioware, Murdoch’s Mysteries) levels. Rising successfully to the challenge of being the last paper, on the last day of the conference, Owen made a compelling case that whether such intermedial performances are playful, serious, or exploitive – his connection to Levin’s analysis of participation in Punchdrunk’s Sleep No More was viewed as particularly astute – this kind of theatre offers forms that cannot be ignored, especially in terms of their scale and reach.
The Committee would also like to make two Honourable Mentions of equal merit (in alphabetical order):
Alana Gerecke for her paper, “Legislated Choreography and Sidewalk Design.”
The committee considered this a beautifully written paper that draws its audience into a careful analysis of battery opera’s Lives Were Around Me and the way it presses audiences to become aware of how the sidewalk “orchestrates an urban choreography—that is, how the structure of the sidewalk choreographs bodily movement through the city.” As enhanced by the presenter’s compelling personal presence and imaginative aural reconstruction and interpretation of the walk, Gerecke’s paper not only demonstrated, with clarity and originality, the ways in which pedestrian movement is choreographed by sidewalk and building structures – but as revealed by the middle-class walkers’ increasing discomfort with their milieu – the way such choreography also reveals and constructs sociocultural norms and serves to theatricalize and enforce conventions of class, race and ability in Vancouver’s edgy downtown east side.
Julia Henderson for her paper, “Resisting Dominant Ideologies of Aging: Sally Clark’s Moo and Ten Ways To Abuse An Old Woman”
Considering Sally Clark’s work within the larger history of a systemic “ageism” in the dramatic texts and performance of the Western Theatre, Henderson’s eloquently written and presented paper makes a strong case for revisioning Canadian playwright, Sally Clark, as one of a pioneering wave of national and international playwrights who have fought to write and perform older women, in all their nuances and complexity, in a world where we still typically see older male figures dominating the stage. Integrating an impressive range of literary, historical, medical, aesthetic and performance analysis, Henderson’s careful textual analysis of Clark’s strategies to break up the narrative of progressive decline and the “gaze” of invisibility that obliterates older women characters from serious/sympathetic consideration is enhanced by references to the thought of a number of international and Canadian critics, including Knowles and Whittaker, and other groundbreaking Canadian plays including Maillet’s La Sagouine, and Tremblay’s Albertine in Five Times which also explore the polyvocality of aging women on stage and their mental health.
Sincerely,
Robert C. Lawrence Prize Committee
Moira Day, Chair
Louise Forsyth
Kirsty Johnston
Peter Kuling
Dévoilement du prix Robert G. Lawrence 2016
Le jury du prix Robert G. Lawrence 2016 est heureux d’annoncer que le lauréat pour cette année est :
David Owen, pour sa communication intitulée « Thrills and Chills: Embodying the Fiction at Fan Expos, in Cosplay, and through Intermedial Performance ».
Puisant dans sa propre expérience ayant consisté à désirer, à acquérir et à manipuler son « hameçon céleste » – un accessoire de fanfiction qu’il donne à l’auditoire – comme entrée en matière, Owen a littéralement hameçonné son auditoire vers cette exploration aussi investie que prenante de la performance intermédiatique : une forme contemporaine de théâtre interactif qui, exprime l’auteur avec conviction, redéfinit radicalement les frontières traditionnelles entre expérience et imagination, acteur et spectateur, fantasme et fiction. Par une spectaculaire fusion entre esprit et énergie, combinée à un usage remarquable de sources médiatiques secondaires et de support graphique et vidéo, Owen a conduit habilement son public dans une critique multifacette, personnelle, économique, technologique et sociopolitique, de l’activité faussement simple du jeu et du cosplay tant à l’échelle internationale (Allemagne, Angleterre, États-Unis) qu’à l’échelle canadienne (congrès de fanfiction, Bioware d’Edmonton, Murdoch’s Mysteries). Relevant avec brio le défi de présenter la dernière communication du dernier jour du colloque, Owen a brillamment exposé ses arguments à l’effet que, peu importe si ces performances intermédiatiques sont ludiques, sérieuses ou utilitaires – le lien avec l’analyse de Levin de la participation dans Punchdrunk’s Sleep No More est apparu comme particulièrement astucieux –, ce genre de théâtre propose des formes impossibles à ignorer, surtout en ce qui a trait à leur ampleur et à leur portée.
Le comité souhaite aussi accorder une mention honorable à deux autres présentations d’égale qualité (en ordre alphabétique) :
Alana Gerecke, pour sa communication intitulée « Legislated Choreography and Sidewalk Design »
Le jury a apprécié ce beau travail d’écriture ayant mené l’auditoire dans une analyse rigoureuse du spectacle Lives Were Around Me présenté à battery opera, le forçant à prendre conscience de ce que les trottoirs « orchestrent une chorégraphie urbaine, c’est-à-dire comment la structure des trottoirs chorégraphie le mouvement corporel dans la ville ». Rehaussée par la présence convaincante de la présentatrice, sa reconstruction orale imaginative et son interprétation de la marche, la communication de Gerecke a démontré avec clarté et originalité non seulement comment le mouvement du piéton est chorégraphié par les trottoirs et les structures bâties, mais également, comme le révélait l’inconfort croissant des travailleurs marcheurs envers leur environnement, la façon dont cette chorégraphie dévoile et construit les normes socioculturelles, et permet de théâtraliser et de solidifier les conventions de classe, de race et d’habileté dans le quartier difficile downtown east side de Vancouver.
Julia Henderson, pour sa communication intitulée « Resisting Dominant Ideologies of Aging: Sally Clark’s Moo and Ten Ways To Abuse An Old Woman »
Dans sa communication, Julia Henderson s’est penchée sur l’œuvre de Sally Clark dans l’histoire plus large d’un « âgisme » systémique apparaissant dans les textes et les performances du Western Theatre. La communication éloquente et bien présentée d’Henderson plaide pour un nouvel éclairage sur la dramaturge canadienne Sally Clark comme faisant partie d’une vague d’auteurs pionniers, à l’échelle nationale et internationale, qui se sont battus pour représenter des femmes plus âgées, avec leurs nuances et leur complexité, dans un monde où ce sont les hommes qui, typiquement, occupent la scène. Intégrant à la fois les angles littéraire, historique, médical, esthétique et interprétatif dans une analyse d’une ampleur remarquable, son étude textuelle fouille les stratégies de Clark pour casser le récit du déclin progressif et la « fixation » sur l’invisibilité qui occulte les personnages de femmes âgées dans la prise en considération, sérieuse ou sympathique ; la qualité du travail est rehaussée par des références à la pensée de nombreux critiques canadiens et étrangers, notamment Knowles et Whittaker, et à des pièces canadiennes fondatrices, comme La Sagouine, de Maillet, et Albertine en cinq temps, de Tremblay, qui explorent sur scène le vieillissement des femmes et leur état mental dans une forme polyphonique.
Toutes nos félicitations au grand gagnant et aux deux récipiendaires des mentions honorables.
Amicalement,
Le jury du prix Robert C. Lawrence
Moire Day, présidente
Louise Forsyth
Kisrty Johnston
Peter Kuling